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Les armes de Jehanne Chaudriersont représentées ci-contre telles qu'elles apparaissent à« La Possonnière »demeure de la famille deRonsard. |
Lettres de Louis XII concernant Mlle de Cirières
27 Mars 1498
Mon cousin, j'ay esté averti qu'une des filles du feu Sr. de Seyzières* est entre les mains de vostre justice de Thouars, pour quelque différent qui est entre son parent. Je vous prie que la preniez et la mettiez avec ma cousine vostre femme, pour la garder, de peur des inconvénients qui en pourroient arriver, dont je ne serois pas content. Mon cousin, mais que la feste sera passée, venez vous en devers moi. Et n'y conveniez faire faute, car j'ay bien à besoigner de cecy ; et n'oubliez pas vos bons oyseaulx que l'on m'a dit que vous eslevez. Et adieu mon cousin.
Escrit à Bloys le XVII e jour de mars
Loys
*Sic pour Cirières. Jeanne Chaudrier, à laquelle se rapportent cette lettre et la suivante, devint la mère du grand poète Pierre de Ronsard.
Lettre du Roi Louis XII à Gabrielle de Bourbon, concernant Mademoiselle de Cirières
6 Juin 1499
Ma cousine, j'avois piéça escrit à mon cousin vostre mary de mettre entre vos mains la fille aisnée du sieur de Sézières, pour obvier à la question des parans ; ce que ay seu par mondit cousin n'avoir esté fait, pour ce que ladicte fille est malade. A ceste cause j'escris présentement au sénéschal de Thouars, ou son lieutenant par devant lequel les parans plaident, pour qu'ils vous livrent ladicte fille ; par quoi, ma cousine, je vous prie que vous la veilliez prendre et garder de par moy. Et si elle estoit encore malade, baillez la entre les mains de quelques personnes sûres, pour la bien traiter et faire garir, en prenant ou faisant prendre bonne caution de ceux à qui vous baillerez ladicte fille en garde, de par moi, pour la remettre en vos mains, toute et quante fois que la voudrez avoir. Et à Dieu, ma cousine, qui vous donne ce que vous désirez.
Escrit à Corbeil le VIe jour de Juin.
Loys
Lettres de Louis XII concernant Mlle de Cirières
26 Juillet 1499
A nostre amé et féal conseiller et premier président de nostre court de parlement à Bourdeaux
De par le Roy
Nostre amé et féal, pour bonnes causes avyons baillé ès mains de nostre cousine de La Trémoille la fille du feu seigneur de Sézières, laquelle pour amour de nous, en a voulontiers prins la charge. Toutesfoiz pendant qu'elle estoit avec sa grant mère, à laquelle nostredicte cousine l'avoit baillée tant qu'elle feust guérye de certaine maladie, ung nommé Jaques de Fonbrunier, de son auctorité privée, ainsi que l'avons entendu, l'a ravye, prinse et emmenée en habit dissimulé au desçeu de nostredicte cousine, en enfraignant par ce nostre sauvegarde et seureté en laquelle elle estoit et autrement grandement délinquant ; dont ne sommes contens.
Et pour ce que avons ceste matière très à cueur, par quoy en voulons savoir la vérité afin d'y pourveoir et faire la pugnicion et correction si griesve que ce sera example aux autres, à ceste cause vous en avons bien voulu donner la charge, parceque estes par delà, et vous prions, et néantmoins mandons très expressément, que vous informez et enquérez bien au long de la dicte prinse, ravissement et autres choses sur ce commises par ledit Fontbrunyer et autres ses aliez ; et l'inquisicion, ensemble tout ce que aurez fait et trouvé, nous envoyez secrètement car nous y donrrons la provision, ainsi que l'entendons et que on congnoistra que telles voyes de faict ne nous sont agréables. Si le vueillez ainsi faire, car tel est nostre plaisir.
Donné à Lyon le 26è jour de juillet.
Loys